Roman, publié en 1965, Born s’oriente essentiellement à l’école française du Nouveau Roman et au « Neuer Realismus » de « l’école de Cologne » de Dieter Wellershoff, à l’époque son éditeur chez Kiepenheuer und Witsch. Le roman, est reçu avec beaucoup d’attention par les critiques littéraires comme un roman exemplaire de ce nouveau courant qui était censé porter surtout sur l’observation détaillée des faits et auquel se rattachent entres autres Rolf Dieter Brinkmann et Günter Seuren.
Recueil de poèmes, publié en 1967 chez Kiepenheuer und Witsch. Born expérimente avec une nouvelle langue sobre, sans pathos, sans chiffres et métaphores comme il était encore en vogue dans l’époque immédiate
Recueil de poèmes, publié en 1970 chez Kiepenheuer und Witsch. Born élargit son champs d’observation aux usages d’une langue figé par les expressions quotidiennes et souvent involontairement comiques. Dans son postface il dénonce les thèses radicales de certains auteurs du légendaire « Kursbuch 15 » de 1968, le magazine littéraire de Hans Magnus Enzensberger, dans lequel ils avaient proclamé « la mort de la littérature ».
Recueil de poèmes, publié en 1972 dans la collection « Das neue Buch » chez Rowohlt Verlag. Après son séjour aux Etats-Unis en 1969-1970, Born, sous l’influence des poètes américains comme par exemple Ted Berrigan et Alain Ginsburg, développe un nouveau style plein de réflexion utopique avec laquelle il cherche à s’opposer au « système de l’illusion de la réalité ». Les poèmes trouvent à leur publication un succès exceptionnel au public. L’ouvrage se vend à 8000 exemplaires dans les premiers mois qui suivent sa parution.
Debut de la page
Roman, publié en 1976 chez Rowohlt Verlag. A travers l’histoire d’un écrivain qui cherche à se cacher devant une relation intime difficile à vivre pour les deux parties, Born peint un portrait sensible de la désillusion des années suivantes 1968 et de ses propres tentations de s’échapper à une solidarité et collectivité forcée et aux attentes politique à la littérature de plus en plus fortes. Le roman est le thème de la Foire de Francfort de son année. Born reçoit le prestigieux Prix Bremer Literaturpreis 1977.
LA FACE CACHÉE DE L'HISTOIRE [1979], trad. de l'allemand par Jean et Michèle Tailleur , 248 pages, 140 x 205 mm. Collection Du monde entier, Gallimard -rom. ISBN 2070284670.
Recueil de poèmes, publié 1978 chez Rowohlt, réunifiant les trois derniers recueils et un nouveau, sous le titre « Keiner für sich, alle für niemand ». La collection critique des poèmes des poèmes édité en 2004 par Katharina Born chez Wallstein Verlag, s’appuie essentiellement sur ce recueil en ajoutant de poèmes jusqu’alors inédits.
Roman, publié en 1979, juste avant la mort de Born, le 7 décembre. Le journaliste de guerre, Gregor Laschen, voyage pour un grand hebdomadaire illustré dans la zone de conflit à Beirut au Liban, où sa crise professionnelle de journaliste face à la réalité et aux jeux de guerre, reflète la crise de l’illusion et de l’impossibilité d’une « traduction » de la réalité en écriture en général. Le metteur en scène Volker Schlöndorff a adapté le roman avec Jean Lecarré pour le cinéma en coproduction franco-allemande (« Le faussaire », 1981).
LA FALSIFICATION [1981], trad. de l'allemand par Marc de Launay , 264 pages, 140 x 205 mm. Collection Du monde entier, Gallimard -rom. ISBN 2070265633. 8,83 €
Après sa mort en 1979, les récits de Nicolas Born ont été publiés dans un recueil intitulé "Täterskizzen" chez Rowohlt Verlag. La traduction française est réalisée en 1988 aux Editions Jacqueline Chambon.
Le recueil contient également le conte utopique "pour enfants" Oton et Iton, publié déjà 1973 chez Rowohlt.
Publication posthume dirigée par son ami et collègue Rolf Haufs chez Rowohlt, le
recueil d’essais et discours de Nicolas Born paraît aujourd’hui
essentiel à la compréhension de la complexité sous-jacente de son
œuvre. Ses pensées utopiques, son regard critique sur une époque qui a
fait trop confiance aux promesses d’un progrès sans regrets, et
toujours et encore le refus de l’individu de se faire engloutir par une
collectivité forcée - le langage de la poésie de Nicolas Born, les
idées au fond de ces romans tout semble uni et clarifié par ses textes
théoriques.