Nicolas Born (1937-1979), compte aujourd'hui parmis les écrivains les plus importants de la génération d'après guerre en Allemagne. Dans les années soixante-dix il a touché avec ses poèmes, notamment avec le recueil "Das Auge des Entdeckers" ("L'oeuil du découvreur") chez Rowohlt, une attention jusqu'alors inconnue dans le genre.
En tant qu'auteur engagé il ne s'est jamais laissé accaparer par la politique qui impregnait fortement l'époque jusqu'à sa production littéraire. Ses romans "Die erdabgewandte Seite der Geschichte" ("La face cachée de l'histoire", Gallimard 1979) und "Die Fälschung" ("La falsification", Gallimard 1981, dévenu un film de Volker Schlöndorff en coproduction franco-allemande) ont été traduits dans des dizaines de langues.
Ces dernières années le public allemand ainsi que des lecteurs aux Etats-Unis ont pu redécouvrir l’écrivain que fût Nicolas Born. La réédition critique et complète de son œuvre poétique en 2004 par sa fille Katharina Born, ainsi que le recueil de sa correspondance qui inclue des échanges avec entre autres Günter Grass, Günter Kunert, Peter Handke, Dieter Wellershoff, Johannes Bobrowski, Uwe Johnson et Rolf Dieter Brinkmann chez Wallstein Verlag, ont reçus une critique enthousiaste qui a fait entrer Nicolas Born dans le canon des classiques littéraire allemands.